Dans cette série présentant des familles inspirantes, vous rencontrerez des parents aux parcours différents, capables à la fois d’une grande force et de détermination pour mener la vie qu’ils ont choisie et de beaucoup de douceur envers leurs enfants et la planète.

La famille de Kim Joannette, 39 ans et éducatrice en milieu familial, est une famille recomposée. Son conjoint Pierre-Olivier, 40 ans et son fils Bruce de 11 ans, puis deux enfants qu’ils ont eu ensemble, Logan, 4 ans et Kira, 3 mois.
Même si elle se retrouve seule et fort occupée avec les enfants pendant de longues périodes de temps, puisque son conjoint travaille dans le nord de la Colombie-Britannique, elle tient mordicus à son mode de vie écoresponsable et en fait beaucoup pour l’environnement.

Quel a été votre plus grand défi en devenant parents?

Quand je suis tombée enceinte, cela ne faisait que 4 mois qu’on formait un couple Pierre-Olivier et moi. Notre plus grand défi était de réaliser qu’on allait être parents ensemble et de décider de ce qu’on voulait pour la suite. Je voulais garder ce bébé, alors je lui ai lancé un ultimatum : tu es avec nous à 100% ou tu ne l’es pas du tout. Nous avons décidé de nous lancer et d’essayer pour de vrai!
Quand je suis retournée au travail après mon congé de maternité, papa partait travailler dans le nord 3 semaines durant la même période. Ça n’a pas été évident de concilier travail et famille.

Comment avez-vous trouvé la force de continuer dans les moments difficiles?

Nous avons passé les 6 premiers mois de la vie de bébé ensemble 24h sur 24. J’étais en congé de maternité et papa n’avait pas encore commencé son contrat dans la construction. Nous avons eu la chance de pouvoir compter sur l’autre lorsque nous avions besoin d’une bouffée d’air frais. Je m’étais inscrite à des activités toute seule pour avoir du temps pour moi. On était deux parents présents tout le temps donc ça a grandement facilité les premiers mois.

La dernière fois que vous avez failli perdre patience ?

À tous les jours (rires)! Je n’ai pas de patience pour le niaisage lors de la routine du matin ou du soir, surtout lorsque je suis seule avec les trois enfants. Quand un des enfants fait une crise, on nomme les émotions, puis on se parle. Depuis que j’explique beaucoup les choses, les crises durent moins longtemps.

Qu’est-ce qui vous apporte le plus de réconfort en tant que parents?

La compréhension de l’autre. Mon conjoint est vraiment conscient que ce n’est pas toujours évident d’être toute seule avec les enfants. De l’autre côté, c’est une entente mutuelle et nous sommes bien tous les deux bien là-dedans. J’étais d’accord pour qu’il parte travailler à l’extérieur pendant de longues périodes. De plus, ma mère habite au-dessus de chez nous depuis l’année dernière alors ça allège notre quotidien et ça m’apporte beaucoup de réconfort.

Comment les enfants sont-ils impliqués dans les tâches du quotidien ?

Mon fils de 4 ans fait son propre lavage avec des noix de lavage. Il dépose les noix dans la laveuse, il adore ça. Lorsqu’il prépare ses collations, il les met dans ses petits sacs en tissus préférés. Il est très bon pour distinguer ce qui va dans le recyclage. Le plus grand de 11 ans est plus nonchalant, mais il utilise les produits que nous avons à la maison sans trop poser de questions.
Je fais nos propres crèmes pour le corps et nos produits ménagers pour limiter les produits chimiques. Je le fais pour notre santé d’abord et avant tout. Mon conjoint et les enfants utilisent mes produits sans trop s’obstiner.

Quels sont pour vous les plus beaux moments de douceur en famille ?

Nos matins collés dans le lit tous ensemble. Bébé est couché entre nous deux et Logan saute dans le lit nous rejoindre. On jase, on joue, on rit, c’est un beau moment d’intimité relaxant.

Quels moments trouvez-vous les plus difficiles?

Les départs de papa sont toujours un peu déchirants. Quand nous allons le reconduire à l’aéroport, Logan ne veut pas qu’il parte. On pleure un bon coup, puis on se retrousse les manches et on retrouve notre routine. Papa appelle les enfants tous les jours donc on le sent quand même présent.
Je me réconforte en me disant que ça rendra certainement mes enfants plus forts. Ils apprennent que c’est correct d’avoir de la peine, mais qu’il ne faut pas se rouler en boule et s’apitoyer sur son sort. La vie continue!

À quel point le fait de devenir maman vous a rendue plus forte?

J’ai toujours été une femme forte, indépendante et résiliente qui s’adapte très bien. Je ne pourrais pas vivre une situation comme la nôtre avec un papa qui s’absente longtemps si je n’étais pas forte. Je suis comme une mère monoparentale au fond.

Comment élève-t-on des enfants assez forts pour affronter les épreuves de la vie?

J’essaie de les rendre autonomes le plus possible. Je remercie d’ailleurs mon père pour cela. Ils disaient toujours : « Mes filles n’auront jamais besoin d’un homme pour poser une tablette ». Aujourd’hui, je veux faire la même chose avec ma fille. C’est une force incroyable que de pouvoir se débrouiller toute seule!

3 questions Cascades Fluff & Tuff®

Comment trouvez-vous le temps de garder vos bonnes habitudes écolos dans le train-train quotidien?

Ce sont des habitudes profondément acquises chez moi. Mes valeurs environnementales me viennent de ma mère et j’ai grandi comme ça. On était les granos du village quand j’étais petite. Ce sont des habitudes que j’ai depuis que je suis très jeune.
Nous utilisons des couches lavables à la maison, pas de lingettes jetables, mais des débarbouillettes, des sacs en tissu, des plats en verre, etc. C’est tout un investissement de virer au réutilisable dans toute la maison, mais une fois que tu as tout le matériel nécessaire, c’est plutôt simple.

L’attention la plus mignonne que vous avez reçue de vos petits ?

Je me souviens de la fois où mon fils de 4 ans a pris sa sœur dans ses bras pour m’aider pendant que j’étais occupée. Elle n’avait que 2 mois. C’était aussi mignon que dangereux, mais ça m’a tellement émue!

Votre meilleure façon d’apporter du réconfort à vos enfants?

Je les berce tous le soir en chantant des chansons, même mon fils de 4 ans. C’est notre petit moment d’intimité. Je leur fais sentir que je les comprends et je ne minimise jamais ce qu’ils vivent. Quand ils pleurent, même si ce n’est pas pour grand-chose, je leur accorde toute mon attention.