Catherine | L’Emmèredeuse

Quand on décide d’avoir des enfants, on pense surtout aux petits moments tendres qu’on va partager avec eux : les dodos collés, les câlins des petits bras potelés, les bisous mouillés et les premiers « je t’aime ».

La maternité est aussi faite de beaucoup de moments cocasses. Ceux qu’on trouve drôles… après coup. Le genre de situations qu’on verrait dans un film et qu’on n’aurait jamais pensé vivre au quotidien.

C’est le genre de choses auxquelles même les milliers de conseils sur la maternité ne peuvent pas nous préparer et qui, trop souvent, impliquent des fluides corporels.

 

Depuis que je suis devenue maman, je me fais atchoumer dans les yeux, et aussi derrière la nuque, en voiture.

Je me suis déjà surprise à enlever des crottes de nez séchées de mes cheveux dans le trafic sur la 15, après avoir dormi toute la nuit avec mon bébé malade.

J’ai trouvé des céréales dans la litière du chat, et une crotte de chat dans le bac à jouets.

Sur le bord du bain, j’ai déjà nettoyé des choses qui devraient TOUJOURS se retrouver dans la toilette.

Quand je suis devenue maman, je ne pensais pas être confrontée à la logique d’un enfant de cinq ans qui va à la toilette seul et met beaucoup trop de « sent-bon ». : Le plancher en était tellement glissant que je suis tombée par terre, pour ensuite me rendre compte que mon fils n’avait pas flushé son numéro deux.

 

Il y a aussi la catégorie « Je suis en train de perdre la raison ».

Je ne compte même plus le nombre de fois où j’ai halluciné un bébé qui pleurait au bureau tellement le mien hurle sa vie souvent.

J’ai déjà géré une crise de dix minutes parce qu’enlever des bas, c’est vraiment trop difficile. Ou encore parce que mon fils voulait mettre de la moutarde dans son jus.

Dernièrement, j’ai couru après mon enfant de deux ans jusqu’au bout d’une allée de quilles. Un samedi soir. Devant la ligue de l’âge d’or qui me jugeait.

Mon fils est revenu de l’école les poches de manteau pleines de sable et les a vidées sur le divan neuf. En me regardant dans les yeux.

 

Et la catégorie « Je pourrais faire l’émission Drôles de vidéos à moi seule ».

À la fête des finissants de la garderie, la dame à côté de moi a pointé mon fils assis à l’avant en disant : « Cet enfant-là ça pas de bon sens, on lui voit toujours les fesses. »

L’été passé, le chien mordait le costume de bain de mon garçon, qui courait dans la cour en criant. Les fesses à l’air. Je riais tellement que j’étais incapable de l’aider.

Être une maman, ça implique tout ça aussi. Ce serait fou de penser que la maternité est une chose parfaitement parfaite. Elle est parsemée de ces petits moments de folie qui font qu’elle vaut la peine d’être vécue et qu’un jour on va se dire : « T’en souviens-tu? C’était le bon temps. »